Transformer l’incertain en probable, l’inconnu en connu
L’incertitude c’est le doute méthodologique, moteur du progrès des connaissances. C’est aussi la propriété la plus fondamentale de la matière à sa plus petite échelle, celle de la physique quantique.
L’incertitude c’est celle que le géologue, le sismologue et le spécialiste de météorologie cherchent à lever.
Et c’est aussi l’information que le statisticien sait tirer du bruit. L’incertitude c’est celle de l’interaction entre un agent infectieux et le système immunitaire de son hôte. Et c’est aussi l’ambiguïté perceptive que le cognitiviste étudie.
L’incertitude c’est celle du décideur, public ou privé, qui doit choisir sans connaitre à l’avance les conséquences de sa décision. Et aussi celle de la personne en situation de pauvreté qui ne peut jamais se permettre de prendre le moindre risque.
L’incertitude c’est celle de l’artiste, qui ne sait jamais à l’avance comment son œuvre va se développer.
Et c’est aussi celle du spectateur qui ne sait pas qu’il participe à une performance artistique.
À travers ce thème, la Nuit de l’ENS montrera comment les recherches académiques, les ressources de la connaissance en sciences et en lettres, mettent de l’ordre dans un monde incertain, transforment l’incertain en probable, l’inconnu en connu.