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Dans l’imaginaire collectif, les Gaulois occupaient des terres largement couvertes de forêts. Pourtant, le défrichement du territoire et sa mise en valeur ont été entamés bien avant l’arrivée des Romains. Mais après la Conquête, la pression sur les ressources s’est faite de plus en plus forte, car les besoins étaient importants en bois d’œuvre bien sûr, mais aussi en combustible pour alimenter les fours de potiers, verriers ou métallurgiques et assurer le chauffage individuel ou collectif, notamment celui des établissements thermaux.
Les sources écrites et les données de terrain qui sont largement renouvelées depuis quelques années par le déploiement d’une archéologie forestière, nous permettent de cerner la gestion plus ou moins durable des ressources en Gaule romaine. Ce que l’on appelle aujourd’hui la filière « bois énergie », objet d’enjeux environnementaux et économiques majeurs, apparaît ainsi particulièrement développée dès l’Antiquité…